Songtext zu Adieux de Marie Stuart / Adieu, charmant pays de France
Adieu, charmant pays de France
Que je dois tant chérir!
Berceau de mon heureuse enfance,
Adieu! Te quitter c'est mourir!
Toi que j'adoptai pour patrie
Et d'où je crois me voir bannir,
Entends les adieux de Marie,
France, et garde son souvenir.
Le vent souffle, on quitte la plage,
Et peu touché de mes sanglots,
Dieu, pour me rendre à ton rivage,
Dieu n'a point soulevé les flots!
Lorsqu'aux yeux du peuple que j'aime,
Je ceignis les lis éclatants,
Il applaudit au rang suprême
Moins qu'aux charmes de mon printemps.
En vain la grandeur souveraine
M'attend chez le sombre Écossais;
Je n'ai désiré d'être reine
Que pour régner sur des Français.
France, du milieu des alarmes
La noble fille des Stuarts,
Comme en ce jour, qui voit ses larmes,
Vers toi tournera ses regards.
Mais, Dieu! le vaisseau trop rapide
Déjà vogue sous d'autres cieux;
Et la nuit, dans un voile humide,
Dérobe tes bords à mes yeux!
Adieu, charmant pays de France
Que je dois tant chérir!
Berceau de mon heureuse enfance,
Adieu! Te quitter c'est mourir!
Pierre-Jean Béranger - Adieux de Marie Stuart / Adieu, charmant pays de France Songtext
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